Le fait du prince d'Amélie Nothomb

Publié le par Pachy

+++++

           

Je n'aurais pu faire meilleur résumé que celui de la FNAC.
  
Baptiste Bordave voit mourir sur le seuil de sa porte un inconnu dont il décide de prendre l’identité.

Même âge, même aspect physique, mais le mort est riche, possède Jaguar, villa de luxe, épouse blonde et superbe… Devenu Olaf Sildur sans état d’âme, Baptiste espère couler des jours heureux à boire du champagne avec la veuve qui admet sa présence avec un naturel confondant.
Un conte moral (ou amoral, selon la lecture qu’on en fait) qu’il faut appréhender comme une sorte de fantasme universel, un conte de fées pour grandes personnes puisque le héros, de banal et commun, devient une sorte de maître du monde, de maître de son monde (richesse, ivresse, beauté…).
Maniant paradoxes, assertions et semi-vérités, Amélie Nothomb nous livre sa vision de l’utopie à deux où la liberté, le non faire et l’imprévisible sont rois, et le champagne le meilleur remède pour vivre heureux !
  

Amélie Nothomb, fait partie de ces personnes à qui vous donnez trois mots et qui vous en fait deux ou trois cent pages. Cette fois encore, et avec talent elle nous livre une histoire hors du commun, cocasse, intrigante. D'accord, j'ai un parti pris pour cette bruxelloise mais mon impatience qui précède chaque nouveau roman n'a d'égal que le plaisir que je prends à le dévorer.   
On l'aime ou on ne l'aime pas, elle ne nous laisse pas insensible. Moi, j'aime.

  

Au fil de la lecture
Amélie Nothomb se fait conseillère en littérature et nous propose  : '  Le miel de bourdon  de Torgny Lindgren '

  

" Existe-t-il vacances plus profondes que de prendre congé de soi-même ? On dort mieux en vacances, c'est connu"

   

" Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne où tout homme est un aristocrate "

 

" Dormir n'importe quand est encore meilleur que manger entre les repas "

   

et terminer le livre
Amélie réussit le tour de force d'être elle-même le dernier personnage de cette histoire ; une sorte de signature

  

" Sigrid contemplait interminablement la blancheur et je croyais savoir à quoi elle pensait. Pour moi, ce blanc était celui de la page vierge que j'avais conquise "


+décevant
++moyen
+++ bien ++++ très bien
+++++ excellent + coup de coeur

 

Publié dans CUISINE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
J'ai découvert cette auteure par "la métaphysique des tubes" et depuis, je n'accroche vraiment pas à ce qu'elle écrit.
Répondre
F
Super, c'est vraiment trop fort<br /> Amitiés, Flo<br /> PS: merci pour le mail
Répondre